Insigne non-identifié 010

devient insigne identifié 284

Pourraient être le Peloton Méhariste du Hodt...

Fabrications Locale avec quelques différences entre elles. 

Un aimable correspondant, m'ayant fait la remarque que ces insignes n'ont aucun caractère militaire particulier, il pourrait s'agir de bijoux d'artisanat local, comme il en existe tant dans tout le maghreb.

Je souscris à cette remarque qui est le fond de ma pensée.

Je ne les ai fait figurer dans ce catalogue que parce qu'ils circulent (à tort ou à raison) dans le monde de la collection. Il me serait plus agréable d'avoir des certitudes. D'autres que moi, dont mon regretté ami, M. François Boucher, éminent spécialiste des insignes sahariens, le faisait également figurer dans son ouvrage, comme moi, avec un grand point d'interrogation.

Qui amènera des révélations ?

Notre ami, Poutiers Jean-Christian, que nous remercions au passage, nous livre ses réflexions, écoutons-le :"

Ces croix sahariennes ne sont pas stricto sensu des insignes militaires. Cependant, bien des méharistes et goumiers ont porté de tels ‘insignes’. Mon grand-oncle André Le Balle, qui termina une longue carrière africaine comme colonel du 1^° Spahi algérien dans les années 50, portait un insigne de fabrication locale lorsqu’il gouvernait le Département des Oasis. Et à sa cravate de Commandeur du Mérite Saharien était suspendue une croix d’Agadès bien éloignée du modèle officiel. Même style d’objet sur la tunique d’un autre parent mort à 58 ans pendant la première guerre mondiale à la tête du 2° Bataillon du 1^° RTA, et qui avait participé naguère à la pacification des confins du Sahara espagnol : sur un portrait peint, daté de 1909, il porte sa Légion d’Honneur et le Nichan Iftikhar, surmontés d’une croix R’guiba. Il semblerait donc que cette tradition soit antérieure au port des insignes du type "pucelle".

Je pense que c’est une affirmation du particularisme de certains sahariens que d’arborer de tels insignes. Insignes qui avaient pour eux une valeur sentimentale très forte, je peux en témoigner."

Mais voici que notre ami, M. Claude Kayser, grand spécialiste des bijoux sahariens, nous apporte ses connaissances en la matière. Ecoutons-le :

Bonjour,

Je viens de lire sur le Bon Coin la vente d’un ‘insigne’ de la Compagnie Saharienne du HOD.

J’ai suite à ce constat lu votre site ou figure cet objet. Objet sur lequel vous vous interrogez.

Je peux vous préciser qu’il s’agit là de l’une des traductions de la croix d’Iférouane, une des 21 croix touarègues du nord Niger.

Iférouane est une petite ville, fief des Touareg (sans ‘s’) noirs, descendants des Touareg ‘blancs’ du Hoggar (Algérie).

Cette ‘croix’ d’Iférouane fait partie à l’origine de la collection privée de M. Arkell. Elle représente les deux sexes féminin et masculin selon les interprétations anciennes du monde des contes Touareg.

Elle n’a donc rien à voir avec une ‘pucelle’ de la compagnie saharienne du Hod.

Ayant été au contact de cette ethnie durant plusieurs années, j’en ai tiré plusieurs études dont une publication intitulée :

 La croix d’Agadès – Symbole, emblème ou attribut ? – Claude Kayser – 2015.

Espérant avoir contribué modestement à vous éclairer….

Bien cordialement

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