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Insigne non-identifié 130
Bataillon Liberté des MNPGD.
SM. Le point, sur cet insigne du Bataillon Liberté des M.N.P.G.D.
Je possédais cet insigne depuis quelques
temps et sentais bien qu'il était entaché de suspicion. De plus, malgré de
multiples recherches, je n'étais pas arrivé à le retrouver dans les archives du
SHAT, ni dans celles du Comité de la Résistance. Le hasard, toujours lui, m'a
fait connaître un site où j'ai posé la question sans réellement croire à une
réponse, et pourtant... Je remercie donc ici bien vivement le
bibliothécaire anonyme du www.guichetdusavoir.org
qui a pris la peine de me répondre. Réponse que je vous livre à mon tour : "Le M.N.P.G.D. (Mouvement
National des Prisonniers de Guerre et des Déportés) est né le 12 mars 1944 de
la fusion de trois mouvements de résistance : "Le M.R.P.G.D."
(Mouvement de Résistance des Prisonniers de Guerre et des Déportés) créé en
1941, "Le C.N.P.G." (Comité
National des Prisonniers de Guerre), constitué en septembre 1943, "Le R.N.P.G."
(Rassemblement National des Prisonniers de Guerre) crée en mars 1943, voir
l'ouvrage très complet de Jacques Benet sur ce mouvement : Le comité directeur pour la fusion
comprenait quatre membres : Jacques Benet
(auteur du précédent ouvrage, issu du RNPG et liquidateur national du MNPGD), Jean
Duprat-Geneau, François Mitterrand et Robert Paumier. Jacques Benet est également l'auteur
d'un autre ouvrage, extrêmement détaillé, sur la création et l'action du MNPGD
: Historique du mouvement national des prisonniers de guerre et des déportés
dans lequel il expose la création du bataillon Liberté (p.35-36) : Lorsque la Libération de Paris -
fruit de l'insurrection parisienne et de l'offensive de la 2° Division blindée
du Général LECLERC, menée en direction de Paris, et jusque dans les rues de la
Capitale - fut achevée, le Comité Directeur National du M.N.P.G.D. à la suite
de F.MITTERRAND, participa avec les membres du Conseil National de la
Résistance à l'accueil du Général de GAULLE et des membres du G.P.R.F. à
l'Hôtel de Ville de Paris. Le Colonel PATRICE PELAT [Roger Pelat,
responsable militaire du RNPG], Environ 400 de ces combattants vinrent
constituer, aux abords du Château de Madrid dans le Bois de Boulogne, le
Bataillon Liberté en deux compagnies, dont la Compagnie PUISAIS. Il prit
comme chef d'Etat-Major le Commandant HENRIET. Ces hommes signèrent rapidement
un engagement pour la durée de la guerre, dans diverses unités, dont la Colonne
FABIEN. Ils rejoignirent ainsi, par divers canaux l'Armée de Lattre où ils
firent brillamment leur devoir jusqu'au bout. Il est probable, qu'à l'instar des
autres groupes du MNPGD, ce bataillon ait été rapidement intégré dans les FFI
(Forces Françaises de l'Intérieur) constitutives de l'armée du Général de
Lattre de Tassigny. Jacques Benet précise d'ailleurs : Nous tenons à signaler
que la très grande majorité de ces combattants se sont trouvés intégrés, région
par région, dans des unités F.F.I. dûment constituées et que leurs dossiers ont
été, faute de reconnaissance pleine du M.N.P.G.D., examinés dans
le cadre de ces unités. Il semble que le titre de
"mouvement de résistance" lui ait été refusé en 1949 puis en 1951. La
Présidence de la République publia un arrêté donnant au MNPG le titre de mouvement
de résistance en 1986 (le Président de la République n'était autre que M
Mitterand) , mais cet arrêté a été cassé par le Conseil d'état le 11 mars 1991 2 (et
non le 25 février comme indiqué par Clostermann dans son livre "l'histoire
vécue")3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_national_des_prisonniers_de_guerre_et_d%C3%A9port%C3%A9s
Les groupes de résistants de la région
parisienne ont été intégrés dans la 10° Division d'Infanterie formée et
commandée par le Général Pierre Billotte, alors Commandant en second de la 2°
DB du Général Leclerc. Dans son ouvrage autobiographique :
"Le temps des armes", il en expose les circonstances : Le 15
septembre 1944, comme de Gaulle me l'avait laissé entendre, je suis rappelé à
Paris pour former une division d'infanterie avec les F.F.I. et F.T.P. de la
capitale où leur turbulence n'était pas sans provoquer quelque inquiétude. Je venais de jeter avec mon groupement
de la 2° DB la première tête de pont alliée sur la Moselle à Châtel-Nomexy.
[...] Dès mon arrivée à Paris, je me présente à de Gaulle qui me dit avec
beaucoup de naturel : Formez donc rapidement une division avec ces garçons de
la résistance parisienne ; ils sont un peu remuants, mais ils feront sûrement
de bons soldats." En conclusion : Si vous souhaitez approfondir vos
recherches, vous pouvez également prendre contact avec le CHRD Centre
d'Histoire de la Résistance et de la Déportation : 14 Avenue Berthelot, 69007
Lyon, 04 78 72 23 11. Ce centre possède un très important fonds sur la seconde
guerre mondiale et l'histoire de la résistance. page précédente insigne non-identifié
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