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7 mai 1954, 7 mai 2004.
Dièn Bièn Phù est tombé !
J'ai rêvé sans doute ...
Devant moi défilait la cohorte innombrable des morts de "LA" bataille.
Tous ceux qui, sans espoir de gagner, refusaient d'être des vaincus. Ceux qui, pour ne pas laisser des copains "dans la merde" y sont allés la partager.
Dans leur piteux état, en haillons, blêmes et ensanglantés, ils avançaient sans voir, drapés de majesté dans une procession irrépressible.
Je voyais la France s'arrêter tout d'un coup, immobile.
Le peuple français se figeait, et avec respect, se décoiffait pour observer une minute lourde de cinquante ans de silence.
J'ai rêvé sans doute ...
Dièn Bièn Phù est tombé !
Le fracas des armes s'est tu.
L'écho s'en est perdu dans l'âme des vallées.
Les tombes se sont effacées.
Les héros ont été oubliés, devenus anonymes, comme un Soldat Inconnu dont on a un peu honte, comme d'un grand dadais, parent lointain qu'on cache.
Encore, n'ai-je parlé que des morts ! Mais les sur-vivants ?
Ils n'étaient guère mieux lotis ! Sous-alimentés, hâves et décharnés, la vie, seule, à travers leurs traits tirés sous l'épuisante fatigue, se lisait dans leurs yeux enfiévrés d'une volonté au delà de l'humain.
La lutte titanesque les abattit mais ne les défit pas.
La Saga ne se raconte plus aux Enfants de la France, ce serait sacrilège ! Nos livres d'histoire sont soigneusement expurgés par des professeurs patelins et onctueux. Il convient, nous dit-on, de vivre avec son temps : Semaine des 35 heures, congés payés et Sécurité Sociale... Avec des Droits plus forts que des obligations, lesquelles ne se trouvent plus qu'en Bourse.
Seuls, les Anciens, entre eux, avec des mots sculptés par la tourmente, perpétuent La Légende, mais on ne les écoute plus. Pensez donc, ils radotent ! Ils emploient des mots baroques, singuliers, comme "Honneur", "Fidélité", "Devoir"... Sont-ils devenus fous ?
Lézin Denis le 27/04/2004
Pour mieux comprendre : Les pertes subies par la garnison française - 1500 tués et plus de 4000 blessés - ne purent pas être compensées par le renfort des 4306 hommes parachutés entre le 14 mars et le 6 mai. Parmi ces renforts figuraient 789 hommes non parachutistes de toutes armes, volontaires pour combattre à Dièn Bièn Phù où ils seront largués à partir du 20 avril, le plus souvent de nuit, pour rejoindre leurs camarades de la garnison assiégée. Ces parachutistes "d'un saut", enfin, les survivants de cette équipée, recevront un diplôme spécial de parachutage, puis un véritable brevet de parachutiste. A noter que contrairement aux estimations pessimistes des états-majors, il n'y eut pas plus de "casse" parmi eux que parmi les professionnels du saut.
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