translator

PAGE d'ACCUEIL

 

SOMMAIRE

Dernières rentrées

  insignes  humoristiques 

insignes non-identifiés

 

Honneur au RICM

 

Honneur au RMLE-3°REI  

Répertoire des promotions de l'École Spéciale Militaire de St-Cyr

Réflexions et Pensées

recueil d'historiques régimentaires

Liens vers des sites...      

page 01                   page 02 

page 03

page 04

page 05

page 06

page 07

page 08

page 09


1) un peu d’histoire :

page précédente

Plan de cette étude :

- une bien intéressante énigme au 12°REI

- synthèse de cette enquête

- un peu d'histoire

- étude du symbolisme de l'insigne

- Le Dépôt de la Légion Etrangère de Sathonay.

- La Défense de Lyon

- historique du Dépôt de la Légion de Sathoney et historique du 12°REI

- le M.N.P.G.D,

Antoine Vandersteen Mauduit Larive :

Le commandant MAUDUIT (dit BANNE - 08/02/1902 -08/05/1945)

Après avoir devancé l’appel en 1920, le soldat Antoine Vandersteen Mauduit Larive sert successivement au 4° régiment de Spahis à Sfax (Tunisie) puis au 3° régiment de Zouaves à Constantine (Algérie). Il est nommé officier de réserve en 1925 et continue à faire des périodes d’instruction dans la Réserve.

En avril 1935, il tente un pari audacieux en s’engageant dans la Légion Etrangère sous une identité d’emprunt. Il est nommé caporal en janvier 1936, mais sa qualité d’officier de réserve est découverte et son contrat est annulé. Il réintègre donc la vie civile.

Rappelé au service en septembre 1939, le lieutenant MAUDUIT est affecté au 433° régiment de Pionniers à St-Avold. Il est ensuite, à sa demande, muté au 12° Régiment étranger d'infanterie (lieutenant-colonel BESSON). Ce régiment est formé dans les premiers jours d’avril 1940, au village de La Boisse, dans l'Ain.

Le 12° R.E.I. est composé d’officiers, de sous officiers, et de légionnaires venus « volontaires » d’Afrique du Nord. Il est aussi constitué d’officiers et de sous officiers d'active et de réserve (majoritaires) de la métropole et d’étrangers résidents en France, volontaires ou mobilisés. Beaucoup de républicains espagnols (30 %); de juifs allemands ou Autrichiens (30 %); mais peu de vrais légionnaires.

Affecté à la compagnie d’appuis N° 2 (CA 2) du 12° REI, il rejoint son bataillon à la Boisse (camp de Sathonay-la-Valbonne). Le lieutenant MAUDUIT prend le commandement de la 3° section et remet à chacun de ses légionnaires un insigne qu’il avait commandé et fait fabriquer à Metz lors de son passage au 433° Régiment de Pionniers.

151_12e_REI_2e_Bat_CA-2_3e_section_A-Bogner.jpg

Cet insigne (1) sera officiellement adopté et placé sur les fanions du 2° Bataillon du 12° REI.

(1) Bien connu des anciens de « La Chaîne », voir plus loin

En effet, un article de la revue "vert et rouge" de 1941 indique que le fanion du bataillon porte aussi cet insigne, ce qui est rare et exceptionnel à la Légion.(*)

(*) "Il faut croire que le Lt Mauduit avait une forte personnalité pour avoir fait adopter "son" insigne-emblème par ses supérieurs au point qu'ils acceptent d'en frapper les fanions, alors même qu'il ne possédait aucun symbole légionnaire ! Mais, si le Lt-Colonel Besson connaissait déjà le Lieutenant Mauduit, et l'appréciait, cela pourrait expliquer bien des choses encore obscures dans cette enquête. L.D."

 

151_12e_REI_photo_remise_fanion_section_2e_Bat.gif

151_le_regiment_defile_avec_son_fanion.gif

Le mardi 16 avril 1940, le lieutenant MAUDUIT reçoit le fanion (2) de la section de mitrailleuse du 2° bataillon du 12° R.E.I. Ce fanion, retrouvé, est offert au musée de la Légion étrangère, il porte sur le revers « l’insigne MAUDUIT ».

(2) D’autres fanions identiques à celui du lieutenant MAUDUIT sont connus

Quelques jours plus tard, embarquement du régiment à La Valbonne. Il se dirige vers la Lorraine et débarque à Nogent L'Artaud, où le régiment subit un premier bombardement aérien sans victime.

Selon le témoignage d’un ancien du 12° R.E.I., appartenant au Bataillon FRANQUET, en tant que télémétreur affecté aux engins :

« Le régiment remonte à pied jusqu'à Soissons, croisant des évacués. Notre section prend position à Belleu près de Soissons, le canon de 25, où je suis affecté comme tireur, est placé à 500 m de l'Ailette, le mortier en amont est sur la côte 94.

Dès le 1° juin, les combats commencent. Le 3 ou 4 juin, l’adjudant FETISEFF m’envoie chercher les ordres près du lieutenant BERTIER, je n’ai pu faire que 100 m en rampant, j’étais trempé par la sueur. Nous ne vivons plus que de rations individuelles.

Le 6 juin, les Allemands traversent l'Ailette vers 18 heures, alors que l'ordre de décrocher a été donné à 12h30 ; presque toute la section disparaît. FETISEFF enlève la noix en bronze du canon et nous nous sauvons, nous retournant de temps en temps pour tirer au mousqueton. Un homme nous dit « j’ai mon compte », il tombe, le sang coule de l’oreille, un cuisinier plante son couteau dans le ventre d’un allemand.

Du 7 au 10 juin, nous nous replions jusqu'à la Marne, l’adjudant BRENNER, à qui je viens de passer un blessé pour m'occuper d’un autre, tombe la gorge ouverte par un éclat d'obus. Un midi, alors que nous venons de nous reposer, nous sommes attaqués au bord d'un bois, un quart d’heure de combat, j’abats un allemand au mousqueton. Il faut décrocher et courir pendant 3 Km, pour atteindre un camion. Le capitaine CHATENET, à la porte d'un café nous sert à boire et nous indique la route.

Le 10 Juin, nous atteignons la Marne, nous cantonnons sur la rive droite.

Le 11, nous traversons la Marne, puis les ponts sautent. Nous prenons position près de la voie ferrée sur une crête, prés de la gare de Nanteuil-Sancy.

Le lieutenant MAUDUIT a reconstitué une section avec 2 mitrailleuses, je suis agent de liaison.

Le 12 juin 1940, il est chargé de défendre un embranchement de routes et un pont à Crouy-sur-Marne.

Dès le 12 au matin, le combat commence, il pleut, nous sommes harcelés par les tirs allemands et l'artillerie française qui tire trop court. L’avion « mouchard » vole au dessus de nous. Vers 16h00, les mitrailleuses sont enrayées, le lieutenant m'envoie chercher les ordres près du Capitaine CHATENET, il me faut courir pendant environ 300 m sur la voie ferrée. Le capitaine CHATENET me dit : « tu connais les ordres, tenir jusqu’au bout, sans esprit de recul, tu sais ce que cela veut dire ». Je rapporte les ordres au Lieutenant MAUDUIT qui, sans autre défense, prie pour ses hommes et son pays.

Son groupe tient bon, les Allemands ne passent pas. Mais les autres groupes qui le flanquent ont cédé. MAUDUIT est cerné avec ses hommes. Vers l9h00, les Allemands traversent la Marne, les hommes décrochent, je tire encore au mousqueton. Puis nous descendons sur la voie ferrée, un éclat que je crois plus grave m’atteint au mollet, le lieutenant est blessé à la main, je crois que c'est la droite. Les Allemands nous encerclent, les hommes demandent au Lieutenant de se rendre. Il doit le faire. Il est fait prisonnier à Nanteuil le 12 juin 1940. L'officier allemand auquel il doit rendre ses armes lui rend les honneurs. Durant 3 jours, il s’occupe encore de ses hommes puis du coté de la ville de Villiers Cotteret, il leur dit au revoir. Près de la Marne, on nous fait vider nos poches et débarrasser de nos cartouchières, puis nous avons traversé la Marne sur des canots pneumatiques.

Nous avons dormi dans une grange. Le lendemain matin, j'ai vu à ma droite un homme bien amaigri, la barbe avait poussé, il portait une veste de cheminot, je ne l'ai reconnu qu'à la voix, sa voix forte, il m’a dit, « Mon vieux DELESTRE, j’ai honte, si je n'avais pas été croyant je me serais suicidé ». Vers 12h00 un officier allemand est venu le saluer, il portait encore ses galons sur son casque. On lui a fait un pansement à la main.

Le 3° jour, je crois que c’est du coté de Villers Cotteret, le lieutenant est venu me dire au revoir. Il partait avec d'autres officiers.

 

Monté sur l’Aisne pour assurer la défense de Soissons et de ses environs, le 12° REI eut à subir des combats très intenses du 6 au 14 juin 1940, pour tenir ses positions d’abord, puis en reculant pied à pied face aux allemands. Fait prisonnier le 12 juin, le lieutenant Mauduit se retrouve en captivité à l’Oflag V A de Weinsberg (près de Stuttgart), dans le même Oflag que le médecin lieutenant Guy FRIC, médecin de son bataillon. Ce dernier entrera également dans la résistance en Auvergne après s’être évadé.

Créé le 24 février 1940, le 12° REI fut dissous le 25 juin de la même année après l’armistice.

 

Premier maillon de la « La chaîne »

Comme la plupart des prisonniers, il n'a pas entendu l'appel du général de Gaulle, et comme bien d'autres il est d'abord favorable à la politique du maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun, à qui il fait entière confiance. Mais après l'entrevue de Montoire, il rejette toute idée de collaboration avec l'ennemi. Un jour, dans un colis, il trouve un petit sachet contenant de la terre de France. Sur cette poignée de terre, huit hommes qui refusent la défaite et le joug de l'occupation allemande, prêtent le serment de chercher à s'évader par tous les moyens et de se regrouper en France pour continuer la lutte contre l'occupant. Comme mot d'ordre ils choisissent : « La croix ancrée vaincra la croix gammée ».

151_12e_REI_2e_Bat_section_titre_d_epaule_b.jpg

Ils seront les premiers membres de son mouvement secret de Résistance:

En tant qu'officier des troupes coloniales, Antoine MAUDUIT fait partie du contingent d'officiers libérés au début de 1941, pour rejoindre l'armée d'armistice. Libéré en juin 1941, il se retrouve en France le 8 juillet 1941. Il est affecté au 65° régiment d’infanterie stationné à Avignon, puis aux troupes coloniales de Fréjus.

Aussitôt son retour en France, il cherche à se faire démobiliser et n'attend pas sa libération pour créer un centre de repos pour prisonniers libérés ou évadés.

Au camp de Weinsberg, Gabriel ROSANVALLON (habitant de Veynes) avait parlé à MAUDUIT du domaine de Montmaur comme centre possible de Résistance. MAUDUIT loue le Château de Montmaur (Hautes Alpes).

Ce centre devient officiellement l'association « La Chaîne », en juin 1942. D'abord centre d'accueil de prisonniers libérés ou évadés, Montmaur devient rapidement un centre clandestin qui fournit des faux papiers et des plans d'évasion qui sont expédiés dans les camps grâce à un réseau très fermé. Parallèlement Antoine MAUDUIT établit de nombreux contact dans toute la France avec des personnalités appartenant au milieu «prisonniers» qui désapprouvent la politique de collaboration.

 

A partir de novembre 1942, le « commandant MAUDUIT » accueille à Montmaur des militaires démobilisés de l'armée d'armistice et des jeunes réfractaires au Service du Travail Obligatoire en Allemagne (S.T.O.). Il crée alors plusieurs maquis autour de Montmaur sous la couverture officielle d'exploitations agricoles et de chantiers forestiers fabriquant du charbon de bois.

Il est alors en relation avec plusieurs autres mouvements de résistance et notamment l'O.R.A.

Mais que peut faire un maquis sans armes ? Le commandant MAUDUIT cherche à prendre contact avec Londres afin de recevoir des armes et il prépare un plan pour des parachutages.

En mars 1943, en compagnie de Jacques de MONTJOYE et de Michel CAILLIAU (CHARETTE), il rencontre Pierre JULITTE, afin de se faire connaître des Force françaises Libres de Londres et travailler avec elles. Ils ont étudié comment regrouper et coordonner leurs actions dans les réseaux de résistance F.F.L.. Un rapport est établi dans la chambre d'hôtel louée par MAUDUIT et de MONTJOYE. Il met en évidence l'intérêt du mouvement de résistance des prisonniers et donne à son sujet des précisions de nature à permettre d'en apprécier l'importance et la bonne organisation. Mais le 10 mars 1943, ce rapport, sous forme de courrier micro photographique, est saisi par la Gestapo lors de l'arrestation de Pierre JULITTE et de son adjoint, le chef opérateur radio KERJEAN, dans le train qui les conduit de Nice à Lyon. Il n'est donc jamais parvenu à Londres.

En septembre 1943, les troupes italiennes stationnées dans la région de Gap se retirent précipitamment. Apprenant qu'une de leurs colonnes a quitté Veynes (près de Montmaur), il la rattrape et convainc l'officier qui commande la troupe de lui abandonner un lot important d'armes, de munitions, du ravitaillement, sept mulets et un cheval. Bien qu'en étroite liaison avec les autres mouvements de résistance, il tient à garder son indépendance et il établit un protocole avec le chef départemental de la résistance et de l'A.S. (armée secrète) afin de bien séparer le recrutement, l'accueil, la formation et l'encadrement des combattants, de la gestion des actions de résistance qui seule sera faite en commun.

Grâce à Jacques PARIS (alias EYME, parachuté de Londres), en novembre 1943, il tente un nouveau contact avec Londres pour faire reconnaître son mouvement et surtout obtenir des armes. Il fait homologuer un terrain de parachutage au sud de Veynes, près du village de Barcelonnette proche d'un des maquis de « la Chaîne » implanté au lieu dit Clauzonne. Mais ce terrain ne sera jamais utilisé. A la mi-février 1944, un parachutage programmé avant l'arrestation de MAUDUIT, sera dirigé vers un des terrains du Dévoluy. Mais le pilote, trompé par la lumière que balance, dans la gare de Veynes, un cheminot qui fait manœuvrer un train, lâche tout avec une très grande précision sur la dite gare où les Allemands s'empressent de prendre livraison.

Pour nourrir tous les pensionnaires du Château il faut trouver de l’argent et des cartes d’alimentation. Pour les cartes rien de plus facile, l’équipe est déjà spécialisée dans les faux-papiers, donc le problème est vite résolu. Quant à l’argent il faut trouver des solutions. Un atelier de gazo-bois est crée à l’intérieur même du Château. Des dons par exemple Marc de Nice lui envoie cent mille francs. Les réunions du 19 et 20 septembre 1942, permirent la création et l'ouverture de la Maison de repos du Prisonnier évadé, au château de Montmaur et sous l'appellation de « La Chaîne », d'un groupe de solidarité P. G. La maison et le groupe de solidarité permirent le développement considérable de l'aide aux évadés et aux irréguliers de toute origine méritant soutien.

En juin 1942, un grand rassemblement se tient au château de Montmaur auquel participent, Michel CAILLIAU (neveu du général de Gaulle), Jacques de MONTJOYE, Marcel HAEDRICH, Etienne GAGNAIRE (animateurs d'un mouvement «prisonniers»), Jacques ROUSSEL et François MITTERRAND (qui appartiennent alors à l'administration de Vichy), etc. On décide de regrouper plusieurs mouvements de prisonniers rapatriés, évadés, dans un grand Rassemblement National des Prisonniers de Guerre (R.N.P.G.). Antoine MAUDUIT est l'un des membres fondateurs de ce mouvement.

Enfin, le 13 février 1943, une nouvelle réunion se tint à Montmaur. Ils définirent les bases d’une action de résistance organisée spécifiquement prisonniers de guerre, ils fondèrent le R.N.P.G et la plupart de ces participants en seront les cadres.

l'historie de ce regroupement a fait l'objet de plusieurs ouvrages. Les présentations en sont très différentes, mais l'évolution de ce mouvement, qui deviendra le M.N.P.G.D, ne concerne pas vraiment Antoine MAUDUIT, puisque malheureusement, il fut arrêté le 28 janvier 1944.

MAUDUIT et son mouvement font de plus en plus l’objet d’enquêtes par la milice ou la gestapo. Le 29 janvier 1944,(*) le commandant MAUDUIT se trouve dans le village du Saix, près de Veynes. A 4h30 du matin, le village est encerclé par les Allemands et les miliciens qui entrent dans toutes les habitations et en font sortir les hommes. Antoine MAUDUIT s'enfuit par une fenêtre, s'éloigne et attend que les Allemands abandonnent les lieux. Il veut rejoindre Montmaur le plus rapidement possible afin de donner l'alerte. Le calme lui semblant revenu, il repart et se dirige vers une ferme.

(*)attention aux dates ! Il semblerait qu'il y ait une coquille quelque part. S'il est arrêté le 28, il n'est pas le 29 au Saix, etc... L.D.)

Mais des chiens en aboyant, signalent sa présence à un poste de guet tout proche. Il est alors arrêté et frappé sauvagement. Sept autres personnes sont arrêtées avec lui : l'abbé CHALMEY curé du village, qui l'avait hébergé, Fernand PELLOUX, Julien BOREL, Marcel PEUZIN, Lin ILLY, Ernest GAY et Edmond GUERAUD, tous habitants du village. Ils sont conduits à Gap et incarcérés avant d'être déportés en Allemagne.

Dès octobre 1943, le commandant Mauduit fait partie d'un réseau de renseignement « Mathilda ». Ce réseau préparait des parachutages et il devenait important pour les allemands d'avoir de précieuses informations. Son activité était surveillée, et le réseau a été probablement dénoncé.

Dans le train qui le conduit de Gap à Marseille, WOLF et HEYRAUD tentent de le faire évader. Tous deux munis d’un parabellum montent dans le train et cherchent le compartiment. Ils constatent que MAUDUIT est fortement encadré et que l’intervention entraînerait un carnage et probablement sa mort. Ayant effectué un deuxième passage au niveau du compartiment de MAUDUIT, celui-ci les regarde, éloigne les yeux et tourne la tête. A sa mimique, ils interprètent que sa vision de la situation est conforme à la leur.

Antoine MAUDUIT est transféré à Marseille à la prison des Baumettes, puis le 19 avril 1944, il est dirigé sur Compiègne où il reçoit le matricule n° 51257. Le 12 mai 1944, il est envoyé à Buchenwald. Pendant son transfert, il tente de s'évader mais toutes les tentatives sont déjouées par les S.S. En juillet 1944, il est envoyé au camp de Dora où l'on fabrique les fusées Vl et V2. Il travaille dans le tristement célèbre tunnel.

Des convois ont quitté Dora les 4 et 5 avril 1944, probablement à destination du camp de Neuengamme dans la banlieue d’Hambourg. Par quel itinéraire et pourquoi les convois sont dirigés ensuite sur Bergen-Belsen ? Antoine a probablement abouti au camp des casernes de Bergen-Belsen et non au camp mouroir bien connu des déportés Juifs ou de droit commun. Ce camp a été libéré par l'armée britannique. Pierre JULITTE et Antoine MAUDUIT se retrouvent dans la même chambrée à Bergen-Belsen en avril 1945. Ils découvrent qu'ils se sont rencontrés à Nice. Dès la libération du camp, bien que très affaibli, le commandant MAUDUIT participe avec Pierre BOLLAERT à l'organisation du rapatriement des déportés. Il sert d'interprète.

Sur la route du retour, son état de santé s'aggrave brusquement. A la première étape, ses amis le font hospitaliser à l'hôpital de Solingen. Une note d’Antoine, du 29 avril, adressée à un dénommé Paul, indique qu’il est avec Charles LANDY, lit 72, Antoine lit 73, à l’hôpital de Solingen où l’on ne peut guère les soigner. Charles traîne une pneumonie et lui une pleurésie depuis 3 jours. Il a déjà demandé à M. BOLLAERT d’intervenir et par l’intermédiaire de Paul souhaite qu’une ambulance de la Mission Française-Britannique vienne les chercher.

Le mercredi 9 mai, veille de l'Ascension et lendemain de la Victoire, le Commandant MAUDUIT meurt. Il eut une sépulture provisoire dans le cimetière Protestant Luthérien de Solingen le 11 mai 1945.

En 1949, un comité d’honneur présidé par François MITTERRAND est constitué dont le but est d’assurer le retour du corps du commandant MAUDUIT et la construction d’un Monument.

L’inhumation aura lieu le 9 octobre 1949 sur la colline de Sainte Philomène dans la plaine de Montmaur.

151_Image10.gif

151_Image11.gif

151_Image12.gif

151_Image13.gif

 

Cet insigne sera repris, en 1942, par le mouvement de résistance qu’il créa dans les Hautes-Alpes sous le nom de « La Chaîne ». Il sera remis par Antoine aux véritables membres fondateurs de « La Chaîne » qui étaient d’anciens prisonniers de l’Oflag Weinsberg.

F. LAINE (DBC 3324).


étude du symbolisme de l'insigne : cliquez ici !

Envoyez un courrier électronique à :

lezin.denis@gmail.com

  pour toute question ou remarque concernant ce site Web

"Collections d'Insignes et Souvenirs Militaires" de "Histoire et Symbolique Militairehttp://dlezin.free.fr  

Donnez votre avis.

Si mon site vous a plu, intéressé, ou au contraire vous a choqué, révolté,

si vous avez des critiques ou des remarques à faire, ou des suggestions,

"Contactez-moi"

lezin.denis@gmail.com

 

Je recevrai volontiers tous vos commentaires et observations.

Je compte sur vos critiques et/ou encouragements, sur vos suggestions et vos conseils pour améliorer ce qui peut ou doit l'être.  

Copyright © 2000 à ce jour. Tous droits de reproductions (textes et photos) sont réservés pour tous pays, sauf autorisation écrite de l'auteur.

Ce site est une base de données produite par l'auteur au sens de l'article L341-1 du code de la propriété intellectuelle. Egalement considéré comme oeuvre de l'esprit au sens de l'article L112-2 du code de la propriété intellectuelle.